Tandis que l’écrasante majorité des Français s’expriment, dans les sondages ou pétitions, pour la fin de toutes formes de cruautéinutiles commises envers les animaux, que le véganisme et le végétarisme montent en flèche, que les intellectuels mettent en exergue les ravages destructeurs causés par plus de quatre siècles de matérialisme réduisant l’animal au statut de machine, les conditions de naissance, vie et mise à mort des animaux ne cessent d’empirer et les projets ou propositions de loi substantielles sont régulièrement repoussés à la faveur de simple réformettes anecdotiques.
Bien que l’élevage constitue la première cause de pollution et que l'IPBES prévoie l'extinction de 3 8% à 46% des espèces d'ici à 2050, la condition animale s’avère purement et simplement exclue du soi-disant « grand débat national », les enjeux de l’écologie et du maintien de la biodiversité se résumant aujourd’hui, pour le Chef de l’état, à « protéger nos producteurs ».
Nous, animalistes, pensons, comme Gandhi, qu’« On reconnaît la grandeur d’une civilisation et son progrès moral à la manière dont elle traite les animaux. ». Aussi ne pouvons-nous nous résoudre à l’idée que la France continue à tolérer, entre autres, au prétexte de traditions totalement désuètes ou de protection d’intérêts minoritaires, la corrida et les combats de coqs, le gavage des oies et canards, la chasse à courre, le déterrage, le piégeage, la chasse à la glu ou aux tendelles, l’expérimentation animale, l’élevage pour la fourrure, les cirques avec animaux, zoos ou delphinariums… Autant de pratiques cruelles qui sont déjà abolies dans la plupart des pays occidentaux.
Nous animalistes, considérons que la préexistence des animaux sur notre planète et des milliers d’années d’oppression ayant abouti à la dépendance de la plupart des espèces, nous obligent envers eux et que l’homme « maître et possesseur de la nature »
Nous, animalistes, ne tolérons pas que des animaux soient élevés pour passer leur misérable vie en cage ou hors sol, dans des conditions incompatibles avec leurs besoins physiologiqueset ne voient, pour certains, jamais la lumière du jour.
Nous, animalistes, n'acceptons pas que 25% des animaux marins pris lors des pêches industrielles soient remis à la mer morts ou agonisants parce qu’ils ne correspondent pas à la demande du consommateur, ni que les femelles soient inséminées à longueur d’année et bourrées d’hormones provenant de fermes à sang, ni que les poussins mâles soient broyés et une partie des veaux mâles euthanasiés dès leur naissance, au seul motif de la rentabilité.
Nous, animalistes, n'admettons pas que des beagles, sélectionnés pour leur docilité, soient élevés pour tester la dangerosité du tabac et de l’alcool ou ingérer, trois fois par jour, des médicaments via une sonde, sans analgésiques ni anesthésie, puis tués pour être disséqués, alors qu'il existe des alternatives aussi fiables, voire plus performantes, à l’expérimentation animale et que nos propres chiens dorment paisiblement sur nos canapés ou lits.
Nous, animalistes, estimons que la vie d'un renard, d'un blaireau ou d'un sanglier ne compte pas moins que celle d'un animal classique de compagnie.
Nous, animalistes, rappelons que le cochon, le corbeau, le poulpe et le rat sont plus intelligents qu'un chien ou un chat.
Nous, animalistes, pensons que les animaux sauvages, y compris les poissons et céphalopodes, qu’ils fassent ou non partie d’espèces menacées et protégées, ressentent la douleur et l’angoisse, comme les animaux domestiques, et doivent, en conséquence, tous bénéficier d'une protection comparable.
Nous, animalistes, nous étonnons que l’ensemble des animaux, y compris les grands singes et les éléphants, qui ne sont pas des choses, restent soumis dans le Code civil au régime des biens, tandis que des groupements sont fictivement considérées comme des personnes.
Nous, animalistes, réclamons pour tous les animaux, un nouveau statut juridique conforme à l’évolution des connaissances éthologiques, de la philosophie et des mœurs.
Nous, animalistes, prenons l’engagement solennel d’unir nos forces et moyens matériels pour :
identifier et poursuivre sans relâche les auteurs de toutes formes de maltraitances réprimées par le code pénal, le code rural et de la pêche maritime ainsi que le code de l’environnement afin de faire appliquer les sanctions prévues ;
multiplier les recours en justice pour faire reconnaître et résoudre les multiples incohérences et contradictions émaillant le droit français ;
contester systématiquement les arrêtés abusifs rendus par les maires et préfets au profit des minorités cyniques et violentes que constituent les industriels de la viande, les chasseurs, les fourreurs, les aficionados, les circassiens, etc…, au mépris de la sécurité, des libertés fondamentales et de la volonté de la majorité des citoyens pacifistes ;
assister les activistes et lanceurs d’alerte, souvent désargentés et de plus en plus fréquemment mis en cause pénalement ou civilement, pour éviter qu’ils finissent muselés, leur parole étant essentielle pour l’élargissement du débat public et le maintien d’une vraie démocratie ;
protéger les refuges et associations ainsi que leurs responsables contre les attaques et tentatives d’intimidation quotidiennes dont ils font l’objet ;
aider les vegans à surmonter les discriminations et obstacles qu’ils peuvent rencontrer en raison de leurs convictions, dans la vie publique (enseignement, cantines, emploi…) ou privée (séparations conflictuelles et procédures d’assistance éducative où le véganisme est brandi comme un danger pour les enfants…) ;
contribuer à toutes propositions politiques de nature à faire évoluer la législation en vigueur, notamment aux fins de voir, à bref délai:
inscrire une disposition spécifique de protection de l’animal dans la constitution et reconnaître aux animaux des droits fondamentaux,
accorder aux animaux, aquatiques comme terrestres, la personnalité juridique, en adaptant les droits y afférents aux besoins et caractéristiques de chaque espèce,
abolir toutes formes de tortures aujourd’hui légales,
interdire les cirques avec animaux, les zoos et delphinariums,
offrir aux animaux sauvages une protection individuelle similaire à celle des animaux appropriés,
alourdir les peines sanctionnant toutes les infractions commises sur les animaux,
supprimer tous les cadeaux et privilèges fiscaux consentis aux lobbies pourfendeurs d’exploitation, de souffrance et de mort animale.
lancer et coordonner des actions de tous types au niveaux européen et international (Initiatives Citoyennes Européennes, recours, etc…).
Nous, animalistes, avons commencé à investir la vie politique et sociale de façon à faire valoir nos idées et vous assurons que nous allons continuer à nous battre pour leur diffusion jusqu’à obtenir JUSTICE POUR TOUS LES ANIMAUX.
Nous, animalistes, n'oublions pas tous les autres laissés pour compte de la société, victimes de l'exclusion, du racisme, du sexisme ou de l'homophobie, et mettrons nos énergies au service de la convergence des luttes.
Nous, animalistes, finirons par vous convaincre tous de la nécessité du changement, parce que notre combat est juste et de nature à instaurer un monde plus paisible et harmonieux que comme nous, vous souhaitez au plus profond de vous-même.